Existe-t-il du Prozac pour potager ?

Ce n'est que la troisième année que j'ai dégagé un petit espace pour créer un potager dans mon jardin. Il augmente chaque année un peu, la variété de légumes s'élargit, il reçoit une couche supplémentaire de bon compost maison et généralement la récolte... augmente. Fort logiquement. Pourtant jamais je n'aurais eu d'aussi piètres résultats qu'en 2012 entre printemps et été maudits de froids, d'eau et de grisaille. En juin, mon potager avait sa physionomie d'avril. Et en juillet, il a adopté sans transition celle de fin septembre. Sans avoir, produit grand chose. Déprimant, au point que je me demande s'il existe des anti-dépresseurs pour potager, dans l'ultime espoir de lui redonner un peu le sourire.

Il y a quelques jours pourtant, la température a miraculeusement monté de quelques degrés. Les quelques micro-tomates qui avaient réussi à percer ont immédiatement pris de l'ampleur. Sauf que les rares plants qui produisaient ont commencé à dépérir presque instantanément.  J'ai même rajouté une petite couche de compost sur tout ce qui était encore envie, mais sans succès spectaculaire.

Franchement, c'est une déprime total côté légumes. Le verger est heureusement un peu plus généreux. J'ai eu plus d'abricots que jamais et je touille de savoureuses confitures dans mon chaudron de sorcière. Ma vigne a entièrement recouvert la pergola qui l'abrite et mes poires grossissent tranquillement. Ça me consolera d'avoir trois tomates et quelques bébés dont l'avenir est encore incertain. Ainsi qu'une timide tentative de courgettes, après deux mois de fleurs exclusivement mâles. Oui je sais, on peut manger les fleurs aussi. J'ai même cherché des recettes sur internet. On se console comme on peut.