Shi-zen, l’éthique pas toc dans la nouvelle vague des petits féminins qui montent
Depuis un ou deux ans, on assiste enfin à l’apparition de magazines féminins qui se démarquent des titres traditionnels. Il y a eu Femmes Universelles, qui n’a hélas valsé qu’un numéro, puis Causette, qui tient le cap avec son numéro 9 paru cet été. En voici un autre qui pointe ses pages, peut-être le plus intéressant de tous.
Dans son rejet du consumérisme dans lequel la presse féminisme est encore enfermée, l’argumentaire développé sur la page d’accueil du site de Shi-zen (nature en japonais) et dans le magazine ressemblent un peu à celui de ce blog. Inutile donc de préciser que les mille pommes d’or d’Atalanta se retrouvent totalement dans ce nouveau titre féminin, dont le numéro 1 est appparu en décembre 2009 et dont le numéro 4 est paru cet été. Le format mini, corespond à la tendance des magazines féminins depuis quelques années, le reste en revanche, se démarque des titres féminins traditionnels.
Imprimé sur papier recyclé, Shi-Zen se veut éthique, orienté vers le développement durable. Mais contrairement à certains titres de la presse écologique ou éthique, il n’y a rien d’austère ou de culpabilisant dans les pages de shi-zen, résolument ludiques, humoristiques et informatives. La mode est présentée par des femmes « normales » de tous âges et non des brindilles maladives photoshopées. Outre les reportages, on y apprend comment fabriquer un pantalon thai, on y visite le jeu des sept familles, ou on accompagne la pintade verte dans ses tribulations estivales. Le ton est échevelé et sans concession, l’horoscope et la numérologie résolument déjeantés.
Je n’ai découvert shi-zen que récemment, grâce à un blog féminin et écolo et j’ai acheté le numéro 4. Le magazine annonce pour l’instant presque 800 abonnés et je pense que je vais me rajouter au lot.